Pourquoi l’amiante est-il encore présent dans les habitations anciennes ?
Bien que son utilisation ait été interdite en France à la fin des années 1990, l’amiante se trouve encore dans de nombreux logements anciens. Ce matériau a longtemps été plébiscité dans le secteur du bâtiment pour ses propriétés isolantes et sa résistance, ce qui explique sa présence dans des milliers de logements, notamment ceux édifiés avant 1997.
Où l’amiante se cache-t-il le plus souvent ?
L’amiante est susceptible de se dissimuler dans différents matériaux présents dans les habitations. Certaines zones ou éléments de construction y sont plus exposés que d’autres. Il est ainsi crucial de connaître les principaux emplacements à surveiller.
- Les isolants thermiques : Les systèmes d’isolation apposés autour des tuyaux, chaudières et installations de chauffage, souvent repérables à leurs manchons grisâtres ou blancs ou à leurs enduits fibreux, sont l’un des endroits privilégiés pour l’amiante. Ces matériaux, que l’on retrouve généralement dans les sous-sols ou les espaces techniques, peuvent se dégrader facilement et libérer des fibres nocives.
- Les éléments extérieurs en amiante-ciment : Toitures, façades ou dépendances construites dans la seconde moitié du vingtième siècle comportent fréquemment des plaques ondulées en fibrociment. Leur texture rugueuse et leur teinte grise permettent parfois de les identifier. Même si l’amiante y est moins volatile qu’ailleurs, un mauvais entretien ou certaines manipulations peuvent néanmoins provoquer l’émission de poussières dangereuses.
- Les revêtements de sol : Les dalles de sol réalisées avec du vinyle-amiante ou posées avec des colles à base d’amiante étaient à la mode entre les années 1960 et 1980. Elles sont souvent carrées, de couleur uniforme, variant du beige au brun. Le danger réside surtout dans la découpe ou la dépose de ces revêtements, qui libèrent alors des particules invisibles mais nocives.
Comment reconnaître les matériaux qui pourraient contenir de l’amiante ?
L’aspect visuel reste un premier indice mais ne suffit généralement pas pour attester la présence de cette substance dangereuse. Les isolants autour des canalisations se présentent la plupart du temps sous forme de manchons ou de gaines recouvertes de matériaux fibreux. Les plaques de toiture en amiante-ciment affichent, quant à elles, une couleur grisâtre et une surface granuleuse qui peut parfois montrer des signes d’usure ou de mousse. Enfin, les dalles de sol amiantées se distinguent par leur format et leur motif, mais seul un examen précis permet d’en avoir le cœur net.
Le véritable danger de l’amiante, c’est l’émission de fibres dans l’air lorsqu’on cherche à percer, enlever ou poncer les matériaux susceptibles d’en contenir. Ces fibres, encore invisibles à l’œil nu, sont particulièrement dangereuses en cas d’inhalation.
L’importance de faire réaliser un diagnostic amiante
Avant d’entreprendre des travaux, ou lors de la vente d’un bien datant d’avant juillet 1997, il est obligatoire de procéder à un contrôle spécifique. Ce diagnostic est confié à un professionnel formé qui va repérer les éventuelles traces d’amiante, évaluer leur état et préconiser les mesures à adopter pour préserver la santé des occupants (surveillance, retrait, confinement…).
Se reposer sur un expert garantit un repérage approfondi et l’assurance de suivre la réglementation en vigueur. En cas de doute, il vaut toujours mieux demander un examen en laboratoire pour confirmer ou infirmer la présence d’amiante.
Un accompagnement professionnel pour votre sécurité
Pour effectuer un diagnostic fiable avant l’achat, la vente ou des rénovations, il est conseillé de contacter une société spécialisée, dont les techniciens sauront évaluer précisément les risques et prodiguer des recommandations adaptées à chaque situation.
La détection de l’amiante est une étape essentielle pour garantir la sécurité de votre logement et celle de ses occupants. Ne prenez pas de risque : faites appel à un expert pour une inspection conforme et sécurisée.